Que vous soyez ou non déjà sous traitement antirétroviral, vous pouvez jouer un rôle très important par rapport à votre santé, par exemple en allant à tous vos rendez-vous médicaux, en vous informant sur le VIH et en adoptant un nouveau style de vie.

 

Comprendre le VIH : numération des CD4 et charge virale

Si de temps en temps vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire à propos des examens sanguins que l’on vous fait pour surveiller l’infection par le VIH – par exemple la signification du nombre de CD4 et de la charge virale – ou d’en savoir un peu plus sur les traitements antirétroviraux, consultez la section ‘Thinking about starting treatment?’

 

Établir les relations avec votre centre de soins

De bons résultats cliniques peuvent être influencés par le type de relations que vous avez avec vos prestataires de soins. Certains aspects de la communication patient-médecin peuvent eux aussi avoir un impact significatif sur votre niveau de satisfaction concernant vos soins. Il a été démontré qu’une bonne relation entre patients et médecins est associée à une amélioration de la prise des médicaments, ce que les médecins appellent observance du traitement ou adhésion au traitement.
Un bon professionnel de santé va vous écouter et vous faire part de son opinion sur plusieurs choses. Pour tirer le meilleur profit de votre prochain rendez-vous, essayez quelques-unes de ces astuces suggérées par d’autres personnes vivant avec le VIH :

  • Faites la liste de vos questions prioritaires
  • Demandez les résultats de vos bilans sanguins à l’avance
  • Prenez des notes pendant votre consultation ou demandez à un ami suffisamment informé de vous accompagner et de prendre ces notes
  • Interpellez l’infirmière/ le pharmacien si vous n’êtes pas sûr d’avoir bien compris ce qui vous a été dit pendant la consultation
  • Demandez à votre centre de soins quelques astuces afin que vos rendez-vous vous soient le plus bénéfiques

Si votre relation avec votre médecin ne vous satisfait pas, essayez de trouver quelqu’un dans le service en qui vous avez confiance et avec qui vous pouvez échanger : une infirmière, un pharmacien, un médiateur de santé. Vous avez aussi le droit de changer de centre de soins, ou de signaler formellement que vous n’êtes pas satisfait de vos soins.

Femmes et traitement antirétroviral

Concernant leur traitement, les femmes peuvent avoir leurs propres interrogations et préoccupations, et subir des effets secondaires spécifiques.

Pour les femmes qui envisagent d’avoir un enfant, il est possible de réduire le risque de transmission verticale (transmission du VIH de la mère à l’enfant pendant la grossesse) grâce aux antirétroviraux administrés au cours de la grossesse et pendant l’accouchement. Aujourd’hui, très peu de bébés naissent avec le VIH. Au Royaume-Uni, par exemple, le taux de transmission des mères (dont la séropositivité au VIH est connue) à leurs bébés était de 25,6 % en 1993, lorsque les interventions en prévention de la transmission étaient pratiquement inexistantes.

Aujourd’hui, grâce au dépistage du VIH pratiqué en routine au cours de la grossesse et aux traitements antirétroviraux, le taux de transmission verticale est de moins de 1 % ; et il est même plus faible (0,1 %) parmi les femmes chez qui la charge virale était indétectable au moment de leur accouchement.

 

Difficultés avec les traitements

Il peut vous arriver de vous demander s’il vous est possible d’interrompre votre traitement antirétroviral en toute sécurité. Nous vous recommandons de toujours consulter votre médecin avant de prendre cette décision – comme d’ailleurs celle de modifier votre traitement – et de discuter des risques que cela impliquerait. Des recherches récentes n’incitent pas à envisager les thérapies intermittentes ou leur interruption {6} : elles montrent en effet que ces pratiques ont un effet délétère rapide sur la santé et les bilans sanguins de la plupart des personnes qui y ont eu recours. Les résistances virales aux médicaments apparaissent lorsque le traitement est pris de façon intermittente, et elles peuvent avoir pour effet de gravement complexifier le choix de vos futurs traitements.

Si vous avez l’impression de subir les effets secondaires de l’un des médicaments compris dans votre traitement, discutez-en avec votre médecin le plus tôt possible. Ne vous sentez aucunement obligé de subir des effets secondaires. La grande majorité des effets indésirables peuvent être traités et sont de courte durée. S’ils persistent, d’autres combinaisons de médicaments peuvent vous être proposées. Votre médecin discutera de ce changement de traitement avec vous.

Pour plus de ressources sur ces questions – Voir la section “Traitements” dans les Liens Utiles.